lundi 20 juillet 2009

Chez Pierrot cuisine d'antan





Les temps sont durs. La récession, le coût des logements à la hausse, la crise du bois, ça. En ces temps de ceintures serrées pis de mange ta main en gardant l'autre pour demain, faut savoir comment apprêter nos restants pis comment faire avec pas grand chose, comme nos mômans. Fallait qu'on expérimente les mécanismes de ce recours aux restes, comme jadis, dans le temps de l'antan d'avant. Fallait surtout perpétuer le patrimoine culinaire du boutte, qui se perd tranquillement. Nous avons donc procédé à de méticuleuses recherches dans le quartier, pour que les enfants de Saint-Roch puissent connaître le passé gastronomique de leurs aïeux, pis en même temps savoir you manger du bon mangé pour des peanuts. Se rappeler ça goûte quoi, du mangé de mère. Vaillants comme on est, ça pas pris de temps qu'on est tombé su' le resto à Pierrot, un tit bijou qui goûte le réconfort pis qui sent le derrière d'oreille de grand-père (propre, sucré pis mentholé):


Situé dans les locaux de Feu regretté "Mamie Cuisine", "Chez Pierrot cuisine d'antan" évoquait chez nos dégustateurs versatiles la nostalgie du sein maternel conjuguée à la honte d'avoir désiré depuis tant d'années un ragoût de jarrets digne de ce nom. Testé après le rush du midi, en pleine semaine d'été de marde, Chez Pierrot cuisine d'antan a rempli sa mission: bon, gras pis pas chérant (qualités recherchées également chez Lise Dion, les histoires salées de monconcle René pis les effeuilleuses de villages isolés).

Le menu variant chaque midi probablement en fonction des spéciaux de circulaires, on a hésité longtemps devant parce qu'il annonçait cette journée là un pain de viande pis un ragoût de boulettes.

Tite tranche de vie: Pour une fois dans l'été, c'était un midi ensoleillé avec promesse de chaleur, et s'alourdir l'estomac de steak haché des hivers d'antan,
compacté pis bouilli avec des navets pis des patates douces, nous apparaissait éventuellement nuisible pour la poursuite d'une vie avec un système cardio vasculaire valide.

Mais on peut dire que ça sentait bon, pis qu'en janvier on va affronter les banquises pour le tester, le damné ragoût, yien'k pour vous autres. Parce qu'on vous aime informé.

Mais bon. C'te coup là, on l'a joué estival pis vacancier, on a tendu l'oreille à notre coeur, pis on a commandé, à Pierrot lui-même, un hommebegeurre pis des hot doyyes!



Le hot doyye avait tout ce qu'un amateur exigeant attend de ce dernier dans la vie: une soucisse qui brûle un peu le palais, un pain crousti/tendre beurré comme s'il était destiné à du monde sans bourrelet superflu, des tits oignons grillés su'a plaque pis du ketchup en malade. Question hot doyye, c'est de la rare qualité top/ultra/juicy/graisseux comme on en recherche de par la ville. Verdict hot doyiens: Anytime, à ramasser en chemin ou a consommer sur place:
  • 2 hot doyyes plus une liqueur brune: 3 piasses et 34 cennes.

Le burger était de niveau acceptable. Pas du type à déclencher des crises d'hystérie mais somme toute appétissant et de saveur respectable, avec des tites épices appréciées par le goûteur et surtout, surtout, TOUJOURS ce pain imprégné de beurre selon la philosophie "mettez-en c'est pas de l'ongent" et toasté juste à point (après le croustillant pis avant le sec) et la boulette badigeonnée de condiments en quantité plus que suffisante.
  • 1 tit-hommebegeur: 2 piasses plus taxes. De mémoire de goûteurs, c'est le moins cher rencontré dans un contexte "hors-méga chaine de junk food".

On apprécie: l'ambiance conviviale pis l'aspect bonne franquette de l'endroit, le service sympathique, le tit papier dans lequel est emballé le hommebegeure, les bruits de traffic pis les tits plats pas chers qu'on peut amener che'nous comme des bouttes de bonheur préfabriqués (macaroni chinois, pain de viande, tourtière, multiples ragoûts pis a peu près tout ce que votre mère cuisinait avec amour durant les années 80), les prix plus qu'abordables (le gros must de la place) pis le fait que ça goûte exactement comme si c'était toué qui l'avait fait, sauf que c'pas toué.

On aime moins: l'aspect aléatoire de certains items au menu (quelques repas alléchants n'étaient pas disponibles, ça faisait limite agace) pis l'absence totale de friture. Un hot-doyye sans frites, c'est toujours un peu triste.

Bref, deux boulettes contentes pis un brocoli frustré, mais un tit brocoli. Pis pas si en crisse que ça.

À découvrir!




Chez Pierrot Cuisine d'antan

527, boulevard Langelier, Quebec, QC G1K 5P7
Telephone : 418-948-8890


1 commentaire:

  1. Va falloir que je sorte de ma fixation sur les hamburgers pis je j'essaie un menu du jour la prochaine fois, ça avait l'air d'être le must là-bas. C'est vrai qu'un macaroni chinois ça fait années 80! La madame de depression cooking je l'adore.

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